Quatre ethnies minoritaires existent dans la région du Sénégal oriental : les Bassari, les Bédick, les Coniagui et les Diallonké.
→ Plus de précisions dans le livret édité par l’Association des Minorités Ethniques (AME) :
Les Bédiks sont appelés « le peuple des pierres ».C’est au sommet des massifs formés de dolérites que leurs ancêtres se sont jadis réfugiés et y ont construit leurs villages parmi les éboulis rocheux de cette forme de basalte.
Cette roche fait partie de leur identité. Dans leur dialecte, le mot signifiant « dolérite » se traduit par « la pierre Bédik ».
A l’origine, les Bediks sont des Maliens qui se sont enfuis de leur pays à partir du 12ème siècle pour échapper à l’esclavage auquel ils étaient réduits. Pourchassés, ils se sont alors réfugiés dans des grottes dans un premier temps. Puis, vers la fin du 13ème siècle, ils se sont installés sur les hauteurs des montagnes de dolérites sénégalaises pour mieux pouvoir se défendre.
Plusieurs siècles plus tard, à la fin du 19ème, le roi Peul Alpha Yaya est venu depuis la Guinée voisine pour convertir les peuples à l’islam. Les Bédiks ont refusé de se soumettre et une terrible guerre tribale a alors éclaté. Ils ont été décimés pendant cette guerre, mais ils ne se sont pas convertis de force à l’islam.
En revanche, plus d’un demi-siècle plus tard, à partir de 1953, certains ont adopté une forme de christianisme avec la venue de missionnaires français.
Il n’en reste pas moins que les Bédiks sont avant tout animistes. Ils ont réussi à faire perdurer leurs traditions séculaires au travers des différents rites et cérémonies célébrés annuellement et qui rythment la vie de chacun d’entre eux. Leur culture se caractérise aussi par leur symbiose avec la nature.
Et leur mode de vie impose le respect d’un système de classe d’âges, et la répartition par famille de fonctions sociales et rituelles bien déterminées.